Nick: ale_roma Oggetto: Fais ce que voudras Data: 15/1/2007 15.47.38 Visite: 199
Non spaventatevi dalle tante parole, vale la pena leggere. Il testo sottostante è una parte di un opera di François Rabelais. E' in lingua originale, dunque in francese; vi invito a leggerlo. E' un qualcosa di eccezionale, per come la vedo io. Per chi non sapesse il francese, vi spiego in breve di cosa tratta l'argomento. Innanzitutto parla di un'abbazia, situata a Telemme nella quale vengono mandati ragazzi e ragazze per studiare. Una sorta di università. In questo luogo non esistono regole. I giovani possono alzarsi all'orario che più desiderano, possono mangiare, bere all'ora che preferiscono. Possono pregare, studiare, imparare a comporre in versi, cantare, suonare, leggere. L'unica regola che hanno è: "Fa quello che vorrai". Alla fine di questi anni di studio i ragazzi escono con una buonissima cultura generale e imparano cinque o sei lingue. Rabelais cerca di far capire che è proprio con la "LIBERTA'" che le persone maturano ed inoltre acquisiscono una grandissima dote quale il rispetto. Il testo in lingua originale è quasi commovente per la sua ingenuità e per quella dose di speranza. Il luogo infatti esiste soltanto nella fantasia di Rabelais e non può che essere un luogo semplicemente utopistico. :) «Fais ce que voudras» François Rabelais "Toute leur vie était employée, non par les lois, statuts ou règles, mais selon leur vouloir et franc arbitre. Se levaient du lit quand bon leur semblait, buvaient, mangeaient, travaillaient, dormaient quand le désir leur venait. Nul ne les éveillait, nul ne les parforçait, ni à boire, ni à manger, ni à faire chose autre quelconque. Ainsi l'avait établi Gargantua. En leur règle n'était que cette clause : FAIS CE QUE VOUDRAS, parce que gens libérés, bien nés, bien instruits, conversants en compagnies honnêtes, ont par nature un instinct et aiguillon qui toujours les pousse à faits vertueux et retire de vice, lequel ils nommaient honneur. Iceux, quand par vile subjection et contrainte sont déprimés et asservis, détournent la noble affection par laquelle à vertu franchement tendaient, à déposer et enfreindre ce joug de servitude, car nous entreprenons toujours choses défendues et convoitons ce que nous est dénié. Par cette liberté, entrèrent en louable émulation de faire tous ce qu'à un seul voyaient plaire. Si quelqu'un ou quelqu'une disait : «Buvons», tous buvaient. Si disait : «Jouons», tous jouaient. Si disait : «Allons à l'ébat ès champs», tous y allaient. Si c'était pour voler ou chasser, les dames, montées sur belles haquenées, avec leur palefroi gorrier, sur le poing mignonnement engantelé portaient chacune ou un épervier ou un laneret, ou un émerillon; les hommes portaient les autres oiseaux. Tant noblement étaient appris qu'il n'était entre eux celui ni celle qui ne sût lire, écrire, chanter, jouer d'instruments harmonieux, parler de cinq à six langages, et en iceux composer, tant en carmes qu'en oraison solue. Jamais ne furent vus chevaliers tant preux, tant galants, tant dextres à pied et à cheval, plus verts, mieux remuants, mieux maniants tous bâtons, que là étaient. Jamais ne furent vues dames tant propres, tant mignonnes, moins fâcheuses, plus doctes à la main, à l'aiguille, à tout acte mulièbre honnête et libre, que là étaient. Par cette raison quand le temps venu était que aucun d'icelle abbaye, ou à la requête de ses parents, ou pour tout autre cause, voulût issir hors, avec soi il emmenait une des dames, celle laquelle l'aurait pris pour son dévot, et étaient ensemble mariés; et si bien avaient vécu à Thélème en dévotion et amitié, encore mieux la continuaient-ils en mariage; d'autant s'entr'aimaient -ils à la fin de leurs jours comme le premier de leurs noces." Chapitre LVII, Petits classiques Larousse Alessia. |